La chance d’un « avenir digital » pourrait être de pouvoir concentrer du « jus de cerveaux » de milliards supplémentaires d’humains et comprendre pour agir mieux ensemble comme on a pu le faire, par l’extension de l’écriture et de processus performants de capitalisation des savoirs et savoir-faire dès la fin du XIXème siècle (éducation + analyse du travail + management). Et ainsi construire des métiers composés « d’hommes qui relient les hommes » comme l’affirmait un ancien monopole national de téléphonie !
Mais, pour réussir, possède-t-on les modèles de management pour faire fructifier ces « cervelles » et leur donner envie de « faire ensemble » et, in-fine, de « faire société » ?
Première mission de ce « nouveau management » : assurer la confiance
Et la première mission de ce « nouveau management » ne serait-elle pas d’assurer la confiance vis-à-vis des « travailleurs » actuels, de leurs managers et décideurs, pour les accompagner, tous, dans la transition de leurs métiers en fabriquant des « entreprises apprenantes ». Pas simplement, d’un côté, en montant des « dispositifs institutionnels » complexes et bureaucratiques « d’assurance formations » pour les « exclus de l’employabilité » et, de l’autre, de conforter des dispositifs traditionnels coupés des réalités (avec de longues périodes d’études et d’expériences hédonistes en Ecoles, sur des « Campus inclusifs ») sélectionnant proprement des « premiers de cordée ». Tout cela évidemment, grâce aux partenaires sociaux qui y passent beaucoup de temps et y consomment beaucoup de « ressources », en attribuant des certifications de haute-qualification (un bac + 5 pour tous quoi !), sans que cela fasse sens vis-à-vis des activités projetées dans l’entreprise et générant, de la sorte, amertumes et désengagements, voire désespoir de ces diplômés.
Connaître le travail « concret » ou « comment on rend le service »
La connaissance des activités concrètes de travail et des conditions de leur exercice est essentielle mais est quasiment abandonnée des pratiques managériales depuis au moins 20 ans : pourtant « il faut aller y voir » pour préférer, ici, utiliser cette expression stéphanoise (ce qui est une gageure pour le lyonnais que je suis !) afin de ne choquer personne en utilisant la notion de « Gemba » !