Compte-rendu réalisé avec l’aide de READ AI (1)
La réunion a porté sur les concepts de responsabilité sociale et environnementale, avec un accent particulier sur les entreprises à impact.
Jacques FAUBERT a introduit le sujet en mentionnant l’Université de printemps d’ADEVCOMP prévue pour le 23 avril, axée sur le capital humain et le financement de l’investissement dans les compétences. Il a souligné l’importance de discuter en ce moment de la responsabilité sociale et environnementale, en particulier après plusieurs années où le S de RSE n’a pas été assez bien traité et valorisé.
Nicolas CHAGNY a présenté son cabinet, NSPulse, qui conseille des entreprises à impact positif, et a souligné l’importance des engagements statutaires pour les entreprises souhaitant intégrer l’Economie sociale et solidaire, ainsi que le rôle des sociétés à mission. Il a notamment pris la parole pour développer le sujet de « l’écosystème des entreprises à impact ».
Il a clarifié la définition des entreprises à impact, en distinguant les SCOP et les SCIC, ainsi que les entreprises classiques qui peuvent devenir des acteurs de l’Economie sociale et solidaire. Il a souligné l’importance d’une gouvernance démocratique et des objectifs sociétaux pour ces entreprises. De plus, il a évoqué les sociétés à mission et les labels comme le label ESUS.
Première intervenante, Jeanne BRETECHER a partagé son expérience dans l’économie sociale et solidaire, notamment à travers Jungle Coop, une coopérative qui accompagne les TPE-PME dans leur stratégie RSE. Elle a expliqué son expérience dans le conseil aux entreprises engagées et son évolution vers la création de Jungle Coop, et son fonctionnement au sein de la coopérative Coop Paname. Elle a mis en avant l’importance de la RSE et des programmes d’intérêt général, notamment à travers le fonds de dotation Paris 2024. Elle a également évoqué le soutien apporté par le fonds de dotation Paris 2024 à près de 6 000 associations, mettant en avant l’importance des consortiums multisectoriels pour l’innovation sociale.
De plus, elle a présenté Social Good Accélérator, un think tank hybride qui soutient les transitions numériques dans l’Economie sociale et solidaire. L’association, qui compte environ 80 membres en Europe, vise à faciliter l’accès aux ressources numériques pour les associations et à défendre les modèles numériques de l’économie sociale. Elle propose des contenus d’accompagnement et mène des recherches sur les enjeux de la transition numérique.
En réponse à une question, Jeanne a expliqué le rôle de son équipe dans le Projet de dotation Paris 2024, en insistant sur l’accompagnement stratégique et l’innovation sociale par le sport. Le fonds a soutenu près de 6 000 associations avec un budget total de 7 millions d’euros, cofinancé par divers acteurs. Elle a également mentionné l’importance des consortiums multisectoriels pour répondre aux besoins des bénéficiaires.
Marc DEMAN, de DYNATOS-DESIGN, a abordé ensuite des initiatives de recrutement inclusif, notamment à travers les plateformes AEROWORK et MAAZI, qui visent à améliorer l’accès à l’emploi pour des populations souvent négligées.
Marc a présenté AEROWORK, une plateforme de recrutement, mise en place pour répondre aux défis d’attractivité des aéroports parisiens. En se concentrant sur des candidats qui ne postulent pas ou qui ne sont pas visibles, l’outil a déjà permis de recruter environ 900 personnes, dont 80 % de demandeurs d’emploi.
En complément, il a présenté l’outil de Recrutement MAAZI conçu spécifiquement pour les personnes en situation de handicap, qui met l’accent sur les environnements de travail plutôt que sur les compétences. Des tests utilisateurs ont été réalisés avec des entreprises pour les aider à mieux définir les conditions de travail. Plus de 80 % des candidats en situation de handicap choisissent de partager leurs informations avec les recruteurs, se sentant en confiance dans ce processus.
La discussion a également mis en avant la nécessité d’un langage commun pour la reconnaissance des expériences, illustrée par des exemples concrets comme celui d’Airbus, qui valorise des compétences spécifiques dans le recrutement.
Marc évoque enfin la nécessité d’évaluer l’impact des pratiques managériales sur les équipes internes, en lien avec son adhésion au Mouvement Impact France.
Il insiste sur l’importance d’avoir des indicateurs pour mesurer les progrès réalisés, tout en cherchant de l’inspiration auprès d’autres entreprises.
Nicolas CHAGNY ajoute que la transparence et l’ouverture sont des valeurs communes parmi les entreprises engagées dans ce mouvement.
A une question sur l’impact des Jeux Olympiques sur l’emploi et l’inclusion, M. DEMAN a rapporté les défis liés aux recrutements, en particulier pour l’accueil des passagers à l’aéroport. Et, J. BRETECHER, quant à elle, a mentionné que leur outil de recrutement permettait aux candidats de détailler leurs expériences, y compris celles acquises lors des Jeux, afin de mieux les connecter aux opportunités d’emploi.
Cela a entrainé une discussion abordant la question des badges et de l’évaluation des compétences, en insistant sur la nécessité d’un langage commun entre candidats et recruteurs et identifiant la contextualisation des compétences comme un enjeu majeur pour l’évaluation.
Enchainant sur ce sujet, la dernière intervenant, Hélène VERHILLE, a développé de façon très concrète ce qu’a été la politique d’inclusion et de recherche d’impacts sociaux qu’elle a pu mener pendant plusieurs années chez BOULANGER avant de créer son Cabinet AuthentiC, dédié à l’accompagnement de PME dans leurs responsabilités, notamment en matière de recrutement. Et elle aussi a souligné l’importance d’évaluer l’impact des pratiques managériales.
Jacques FAUBERT a conclu en remerciant les intervenant(e)s et participant(e)s et en annonçant les prochaines initiatives de l’Association :
- Une « Conversation Professionnelle » avec DIAGORIENTE le 16 avril 2025
- Son «Université de printemps » le 23 avril 2025, chez INGETIS (75005 Paris) et en ligne.