Mener la guerre des modèles managériaux

La chance d’un « avenir digital » pourrait être de pouvoir concentrer du « jus de cerveaux » de milliards supplémentaires d’humains et comprendre pour agir mieux ensemble comme on a pu le faire, par l’extension de l’écriture et de processus performants de capitalisation des savoirs et savoir-faire dès la fin du XIXème siècle (éducation + analyse du travail + management). Et ainsi construire des métiers composés « d’hommes qui relient les hommes » comme l’affirmait un ancien monopole national de téléphonie !

Mais, pour réussir, possède-t-on les modèles de management pour faire fructifier ces « cervelles » et leur donner envie de     « faire ensemble » et, in-fine, de « faire société » ?

Première mission de ce « nouveau management » : assurer la confiance

Et la première mission de ce « nouveau management » ne serait-elle pas d’assurer la confiance vis-à-vis des « travailleurs » actuels, de leurs managers et décideurs, pour les accompagner, tous, dans la transition de leurs métiers en fabriquant des    « entreprises apprenantes ». Pas simplement, d’un côté, en montant des « dispositifs institutionnels » complexes et bureaucratiques « d’assurance formations » pour les « exclus de l’employabilité » et, de l’autre, de conforter des dispositifs traditionnels coupés des réalités (avec de longues périodes d’études et d’expériences hédonistes en Ecoles, sur des                « Campus inclusifs ») sélectionnant proprement des « premiers de cordée ». Tout cela évidemment, grâce aux partenaires sociaux qui y passent beaucoup de temps et y consomment beaucoup de « ressources », en attribuant des certifications de haute-qualification (un bac + 5 pour tous quoi !), sans que cela fasse sens vis-à-vis des activités projetées dans l’entreprise et générant, de la sorte, amertumes et désengagements, voire désespoir de ces diplômés.

Connaître le travail « concret » ou « comment on rend le service »

La connaissance des activités concrètes de travail et des conditions de leur exercice est essentielle mais est quasiment abandonnée des pratiques managériales depuis au moins 20 ans : pourtant « il faut aller y voir » pour préférer, ici, utiliser cette expression stéphanoise (ce qui est une gageure pour le lyonnais que je suis !) afin de ne choquer personne en utilisant la notion de « Gemba » !

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Nos événements 2019

CONVERSATIONS PROFESSIONNELLES 2019 :

Ont déjà eu lieu :

Une « Conversation professionnelle » sur le thème du « retour à l’analyse du travail et des pratiques managériales », autour des travaux et de l’apport de Pascal UGHETTO et du témoignage de Vincent GUIBERT, le 28/05/2019.

Une « Conversation professionnelle » sur le thème de « l’impact du digital et de l’Intelligence artificielle sur le management », autour des travaux et de l’apport de Sandra ENLART et Dominique MONERA, le 1/07/2019.
Le « Quotidien de la formation » en a fait une excellente transcription https://www.centre-inffo.fr/site-centre-inffo/actualites-centre-inffo/le-quotidien-de-la-formation/articles-2019/digital-et-intelligence-artificielle-mieux-cerner-les-besoins-de-conseil-et-daccompagnement-des-managers

Une « Conversation professionnelle » sous forme d’une matinale,le 18/10/2019, dédiée à la mise en oeuvre de la nouvelle Norme NF X50-774 et aux rôles des manageurs dans « la réussite du déploiement d’un plan de développement des compétences », avec notamment Hubert GRANDJEAN (AFDEC, coanimateur de ce travail au sein de l’AFNOR). Cette initiative s’est tenue sur Paris, à l’occasion de la 4e édition de la « Semaine européenne des compétences professionnelles (SECP) », au lendemain du Séminaire de l’INTEFP du 17/10/2019. Cette Conversation professionnelle s’est déroulée chez CROSS LINER, 30 rue de Saint-Petersbourg 75008 PARIS.

Une autre « Conversation professionnelle » s’est également tenue le 26/11/2019. Cette quatrième Conversation professionnelle de l’année a continué de mettre en débat la place et le rôle des manageurs dans les transformations des entreprises, des organisation et des emplois. Cette fois ci, nous avons centré nos échanges sur « la place de l’accompagnement des compétences dans les standards managériaux ». Elle s’est déroulée en soirée à la salle Pierre NICOLE, 270 rue Saint-Jacques 75005 PARIS.
Et nous pourrons poursuivre les débats, tant par vos contributions sur notre BLOG https://www.adevcomp.com qu’à l’occasion de notre première « Rencontre Professionnelle » (en préparation).

 

 

Apprentissage

Un des points clefs de la Loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel »

L’Apprentissage (et plus largement l’Alternance, qui englobe les Contrats de Professionnalisation) constitue un des points clefs de la Réforme du 5 septembre 2018 : en rapprochant Formation Professionnelle et Apprentissage, en posant la question de l’Alternance comme une des priorités des OPCO, en donnant aux Branches le pilotage au lieu et place des Régions et surtout en encourageant les entreprises à créer leur propre CFA (seule pour les grandes, en groupement pour d’autres) …

On verra dans le document joint (avec le regard porté par le CEREQ sur 20 ans d’apprentissage), combien ont pu peser la dispersion des acteurs, le manque d’implication de certaines entreprises et la prégnance des approches académiques de l’Alternance (quand on va « vérifier » en entreprises le bien fondé de telle connaissance au lieu de consolider par des connaissances l’expérience du travail). Au moment où l’on valorise enfin la « Formation En Situation de Travail » en lui faisant place dans les définitions mêmes de l’Action de formation dans le Code du Travail, c’est bien d’un retour aux fondamentaux qu’il s’agit : la compétence, comme expression de l’expérience acquise dans l’activité et le système de travail (cf. notamment Guy Le Boterf et Pascal Ughetto) et la démarche qualité avec comme point de départ le fait d’« aller y voir » (comme on dit à Saint-Etienne), autrement dit le « Gamba walk » (cette marche vers là où la valeur ajoutée se crée, là où apparaissent les problèmes et là où le client obtient satisfaction, c’est-à-dire le terrain) ; tant il vrai qu’il faut comprendre le travail pour prétendre le transformer.

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