Le numérique : retour sur l’enquête du COE auprès des OPCA

L’impact du numérique sur le travail n’est pas identique, ni de même nature, selon les technologies mobilisées dans les différents secteurs de l’économie.

Afin de mieux saisir comment les entreprises françaises et des institutions compétentes en matière de formation identifient les technologies qui impactent leur secteur d’activité et leurs métiers, le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) a réalisé en 2017, en compléments des auditions réalisées de branches professionnelles (métallurgie, banques, plasturgie) ou d’OPCA (Agefos PME,…), une enquête auprès des OPCA pour recueillir leurs analyses des besoins en compétences en lien avec la diffusion des technologies numériques et d’automatisation. Il a leur a donc adressé des questionnaires afin d’appréhender de manière fine les technologies susceptibles d’impacter les métiers et les qualifications dans les branches professionnelles et les évolutions des besoins en compétences identifiées à ce stade.

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Zoom sur les micro(auto)entrepreneurs

On peut regretter que les travaux entrepris ne permettent pas de tracer le devenir des « auto-entrepreneurs », une fois leur activité arrêtée : passage à l’entreprise « classique », retour au chômage ?? Nouvelle tentative, dans un autre cadre (associatif) ??? Mais toujours est-il que l’INSEE a fait œuvre utile en réalisant et publiant une enquête sur « les auto-entrepreneurs de 2014 à 2017 ».

INSEE PREMIERE n° 1765, du 11/07/2019

En résumé :

36 % des auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 étaient encore actifs en tant que tels, 3 ans après, en 2017.

C’est moins que le taux de pérennité des entreprises « classiques » (63 %), mais en hausse par rapport la dernière enquête relative aux créateurs de 2010 qui n’étaient encore là, 3 ans après, qu’à 30 %.

On notera surtout que ces auto-entrepreneurs représentaient 51 % des créations d’entreprises en 2014 mais 34 % d’entre eux n’avaient pas encore déclaré de chiffre d’affaire après les 8 premiers trimestres d’exercice.

La pérennité est plus élevée dans le monde rural et en fonction des moyens initiaux investis ; sachant que 36 % des créateurs ont été soutenus par un dispositif d’aide (majoritairement l’ACCRE). Chez ceux ayant bénéficié d’une aide, le taux de poursuite d’activité monte à 42 %.

En moyenne, les auto-entrepreneurs qui se sont lancés en 2014 encore actif en 2017, ont déclaré un chiffre d’affaires de 10 300 € en 2016. Mais pour 58% d’entre eux « satisfaits de leurs résultats », il s’agit d’une activité de complément.

Enfin, si on rentre dans le détail, on notera que la pérennité des créations est plus forte principalement dans les activités de la santé, des thérapies complémentaires de santé ou de l’action sociale (60 %), la formation (36 %) ou les activités scientifiques et techniques (dont l’informatique) (36 %) également. Et ces créateurs encore actifs sont principalement des femmes (à 41 %) et la « continuité » croit avec l’âge (28 % chez les moins de 30 ans pour 44 % pour les plus de 50 ans).

https://www.insee.fr/statistiques:4189659

Editorial n° 1 – 2019

« Il n’y a rien au monde d’aussi puissant qu’une idée dont l’heure est venue » (Victor HUGO).

Après quelques mois de réflexion, à partir du constat des efforts réalisés et des déceptions et désagréments rencontrés dans le cadre d’une Chambre syndicale, et quelques temps aussi à tester nos hypothèses auprès de collègues et partenaires, j’ai eu plaisir à annoncer la constitution le 11 mars et la création officielle le 13 avril dernier (parution au J.O.) de notre « Association pour l’accompagnement et le développement des compétences » © dont vous découvrez ici le BLOG.

En dépit d’un véritable travail de fond sur les évolutions de notre profession (et des métiers du Conseil, de la Formation et du Coaching qui la composent pour l’essentiel) et d’une participation active à tous les grands débats qui l’ont agité depuis 2013, force est de constater que le cadre du « syndicalisme des travailleurs indépendants », dans lequel nous nous sommes inscrits un temps, a rencontré ses limites. Plusieurs initiatives prises, notamment de « Rencontres professionnelles » nationales (Biennales 2015 et 2017) ou régionale (2018), nous ont confortés, dans le dialogue avec les institutionnels (DGEFP, DGE, COE, France Stratégie…) et de nombreux et précieux partenaires, avec lesquels le lien perdure, fort heureusement. Mais beaucoup trop de pistes (d’action, d’évolution, de « modernisation » et même de « moralisation »), tracées à ces occasions, sont restées sans écho satisfaisant auprès de ceux qui auraient dû et pu s’en saisir au premier chef : les « formateurs » et « formateurs- consultants »

La Loi « Choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018 (même si elle ne change pas autant de choses que nous pouvions l’espérer), a pourtant créé un paysage propice à nos orientations, au travers de la nouvelle définition de l’« action de formation » et de celle des « prestataires concourant au développement des compétences » ; d’ailleurs cela se traduit jusque dans les conclusions que la Fédération de la Formation Professionnelle (FFP) a commencé à tirer dans ses statuts, en termes d’« accompagnement des compétences », et devrait permettre des coopérations jusque là limitée à des travaux au sein de l’AFNOR.

Et c’est aussi dans cette période que nous nous sommes engagés, avec le Cercle National du Coaching, la Fédération des CIBC et de nombreux autres acteurs, dans la création d’un Observatoire des Métiers de l’Accompagnement (OMA) (dont la première Convention, le 15 avril 2019, au CESE, a été un succès).

Au total, nous sommes confortés par ce souffle porteur et par l’ampleur des opportunités à analyser et à saisir pour faire avancer la profession et surtout créer la confiance chez nos clients actuels et à venir : notre définition professionnelle est bien dans l’accompagnement des transformations des entreprises (et de leur management) et du développement des compétences ad hoc.

C’est à quoi l’Association qui vient de prendre son envol va s’appliquer et ce dans quoi ses membres fondateurs vont s’impliquer, en organisant le travail à l’instar d’un véritable « institut de recherche, d’étude et de formation » (ce que prévoient nos Statuts), dont vous trouverez ci-dessous les premiers éléments d’un Programme (qu’un « Comité scientifique » en cours de constitution, autour de nos amis Hubert Grandjean et Yves Soronellas, va compléter et amplifier) :

• Des « Conversations professionnelles », organisés en cycles, constituant la matière d’un Laboratoire permanent de l’accompagnement des transformations (Lab’Ac Transformations) qui ont commencé les 28/05/2019 (avec Pascal UGHETTO) et 1/07/2019 (avec Sandra ENLART et Dominique MONERA),
• Des « Journées de l’accompagnement des transformations des organisations et des compétences », en octobre 2019,
• Des « Conférences-débats » ponctuelles, coorganisées avec des partenaires (y compris en régions),
• Des « Séminaires », à vocation de professionnalisation,
• Le tout alimenté par des « Travaux de recherche » menés sous la direction de membres de notre Conseil scientifique, et des enquêtes de terrain,
• Et, bien sûr, des « Publications », pour rendre compte de tout cela et porter sens et messages…

Voilà nos ambitions de travail et la contribution professionnelle, pour le coup véritablement « indépendante », que nous nous proposons de fournir désormais, en dépassant ainsi le cadre « syndical » dans lequel ces options ont été conçues et ont mûri (spécialement grâce à une équipe francilienne impliquée et tournée vers l’avenir, bien décidée à aller aussi à la rencontre des professionnels intéressés en régions).

Alors, bienvenue sur le BLOG ADEVCOMP, le blog de l’Association pour l’accompagnement et le développement des compétences ©, et dans les initiatives que nous prendrons avec vous (que vous rejoigniez directement l’Association ou en deveniez partenaires ou sponsors).

Blog et initiatives s’enrichiront au fil du temps de vos réflexions et contributions.

A bientôt donc !
Pour l’Association et ses membres fondateurs
Jacques FAUBERT, président
jacques.faubert@adevcomp.com

 

Pascal UGHETTO : Organiser l’autonomie au travail

Pascal Ughetto est professeur à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée. Ses recherches, au sein du Laboratoire Techniques, territoires et sociétés (LATTS), portent sur les transformations du travail dans divers secteurs (services, industrie, organismes privés, publics et associatifs). Il est membre de plusieurs conseils scientifiques, dont l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT), Entreprise & Personnel, ainsi que l’Observatoire des cadres.

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