Nouvelles géographies du travail, de l’emploi et des compétences

Compte-rendu de notre Université de Printemps 2022

L’édition 2022 de l’Université ADEVCOMP était consacrée cette année aux « Nouvelles géographies du travail, de l’emploi et des compétences ». Elle est venue clore le Cycle des Mobilités initié depuis décembre 2021 et qui l’a préparé au fur et à mesure de 5 « Conversations Professionnelles ».

Ci-dessous notre reportage photographique

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L’ACCOMPAGNEMENT : ENJEU ET LEVIER DE LA REFORME

De l’ensemble des « nouveautés » amenées par la Réforme du 5 septembre 2018, les commentateurs comme la majorité des acteurs ont principalement retenu les problèmes de financement (collecte, priorités, …), la mise en œuvre du CPF, les rôles dévolus respectivement à FRANCE COMPETENCE et aux OPCO, la place désormais allouée à l’Alternance (et spécialement à l’Apprentissage) et les différentes facettes de la question des Certifications (celles des parcours et celles des opérateurs)…

Tout ceci est bien vu et devrait amener à s’intéresser au sort des propositions des partenaires sociaux qui, pour l’essentiel, portent sur ces sujets, tant dans la campagne que dans les décisions à venir.

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SE RECONVERTIR NE SEMBLE PAS A LA PORTEE DE TOUT LE MONDE

Une étude récente du CEREQ met l’accent sur les inégalités face à la l’envie et/ou la nécessité de se reconvertir. On lira avec grand intérêt ce travail, intitulé avec un certain humour « Se reconvertir c’est du boulot ! Enquête sur les travailleurs non qualifiés » (Bref n°418 de février 2022, téléchargeable ici). Comparant sur la durée (de 2015 à 2019) les attitudes et les possibilités de changer de métier et/ou d’emploi de plusieurs groupes de salariées, il apparait clairement que ni les conditions ni les motivations des cadres, des ouvriers ou employés qualifiés et des « non qualifiés » (le plus souvent travailleurs de la désormais trop fameuse « seconde ligne ») ne sont identiques ; pas plus d’ailleurs que leur accès aux différents dispositifs qui accompagnent ou facilitent les reconversions et les transitions professionnelles.

Ainsi, entre 2015 et 2019, seuls 6 % des moins qualifiés ont eu recours au CEP (conseil en évolution professionnelle), 14 % au Bilan de compétences ; tandis que la VAE (validation des acquis de l’expérience) n’a été mobilisée que par 12 % de ces salariés. Par contre le CPF (compte personnel de formation) a eu plus de succès (22 % de recours) mais principalement sur des formations courtes.

En outre, « pour eux, changer de métier va moins souvent de pair avec un accès à l’emploi, notamment un emploi stable, et s’opère plus souvent dans le cadre de la mobilité externe ». C’est pourquoi, le CEREQ s’interroge sur les moyens pour remédier à ces situations, notamment dans une « logique préventive » effective. Et ce questionnement prend encore plus d’acuité depuis la pandémie !