Quelques propositions de lecture

On vous propose des ouvrages de quelques-un(e)s de nos intervenant(e)s de l’Université 2025 :

« Alors qu’elles emploient la moitié des salariés français, les TPE-PME sont trop souvent éclipsées des débats et des actions concernant les entreprises, en raison d’une bipolarisation entre les start-up et les géants du CAC 40 » (…)

« Dans cet ouvrage, Bernard COHEN-HADAD (président de la CPME Ile de France) montre qu’aucun des grands enjeux auxquels la France doit faire face ne trouvera de résolutions sans la participation active d’un tissu de PME reconnues à leur juste valeur (…) »  (DUNOD , 2024)

Valérie CHAROLLES (chercheure au CNRS et à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, EHESS) a notamment publié :

LE  LIBERALISME CONTRE LE CAPITALISME (Fayard 2006, FOLIO Essai 2021), ET SI LES CHIFFRES NE DISAIENT PAS LA VERITE ? (Fayard 2008), DANS LE MONDE DE LA CAVERNE (Fayard 2013) , LES QUALITES DE L’HOMME (Fayard 2016) et  SE LIBERER DE LA DOMINATION DES CHIFFRES (Fayard 2022).

Et on peut retrouver sa conférence lors des Entretiens du Nouveau Monde Industriel (2019) (Collège des Bernardins)  « Faire du travail une valeur comptable : une approche à partir de Ludwig Wittgenstein et Adam Smith », sur  YOUTUBE : https://youtu.be/U55hTDm3TAU?feature=shared

Parmi les nombreux travaux de Martin RICHER, on vous recommande sa contribution à l’ouvrage collectif « La qualité de vie au travail : un levier de compétitivité – Refonder les organisations du travail » (LA FABRIQUE DE L’INDUSTRIE, 2017).

Toutes ses contributions récentes sont accessibles sur son BLOG :

https://management-rse.com/category/blog/

A lire aussi dans les colonnes de METIS EUROPE :

https://www.metiseurope.eu/author/management-rsegmail-com/

Et on peut lire également ses chroniques dans le Journal Du Net (JDN) :

https://www.journaldunet.com/account/martin-richer-

Et pour mieux comprendre l’intervention de David CLUZEAU (Président de l’UDES), on vous propose de lire (dans la même collection « Mondes en transitions »), les contributions de Jérôme SADDIER (2022) et Robert BOYER (2023), à retrouver en librairie ou en ligne :

Université de Printemps 2025

Notre Association, constatant, d’une part la montée des interrogations des entreprises, leur management et partenaires sociaux sur leur responsabilité sociale et sociétale, et, d’autre part, les incertitudes croissantes sur le financement du développement des compétences (en tout cas pour les + de 50 salariés), a voulu organiser son « Université 2025 » sur ces questions, en les mettant en perspectives.

L’ « Université » s’est tenue le 23 avril prochainchez PERSPECTIVES & REBONDS,  4 avenue du Stade de France, 93210 SAINT DENIS (RER B La Plaine Stade de France) (et en ligne).

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Editorial

« La vie n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. » (Sénèque)

En ces temps troublés, de crises politiques et économiques et de menaces, notamment sur les ressources (énergie, matériaux, …) et les financements, la sérénité n’est guère de mise tant dans la monde de l’entreprise (à commencer par les TPE et PME) , pour les employeurs, les manageurs et les salariés, que chez celles et ceux qui les accompagnent et qui s’inquiètent de leur avenir …

Pourtant, nous voudrions être de ceux qui portent des messages d’espoir, non pas béats mais fondés sur l’initiative, l’audace et l’obstination à bien faire.

Et ce, en portant le message exigeant que la performance dépend de la dynamique de la qualité du travail, de l’expérience et du développement des compétences des salariés et de leurs manageurs et de la capacité à attirer, intégrer et inclure les talents de celles et ceux qui sont aux portes de l’entreprise. En somme, tout le contraire du message et des menaces de l’administration actuelle de Washington !

C’est pourquoi, sans cesser de porter le sujet majeur de la reconnaissance sociale et professionnelle (de la relance de la VAE à la Reconnaissance ouverte et à l’évolution nécessaire des grilles conventionnelles), notre Association veut rebattre les cartes d’une thématique née dans les années 60 [1], qui a été redéfinie par l’OCDE à la fin des années 90 comme « les connaissances, les compétences et les autres qualités que possède un individu et qui intéresse  l’activité économique » [2] et qui peut permettre d’avancer dans le maquis des représentations de la  Responsabilité Sociale et Sociétale (et pas seulement Environnementale) des entreprises.

En effet la dynamique dont nous parlons et qui, fort heureusement est déjà en œuvre (en particulier sous l’impulsion d’un dialogue social positif), aussi bien dans des entreprises que parfois dans des groupes et sur les territoires, y compris dans le cadre de Groupements d’Employeurs, s’oppose aux effets de modes, au « green washing » et autre marketing du  «bien-être au travail » non vérifiable.

Les témoignages que nous avons pu solliciter et mettre en avant, notamment lors d’une de nos « Conversations Professionnelles » récentes [3], démontrent, s’il en est encore besoin,  combien sont compatibles les logiques de recrutements inclusifs (y compris de facilitation de l’accès des femmes dans le numérique) et/ou de fidélisations de talents tant issus de la diversité que seniors et la recherche de développement économique et de performance (aussi bien dans l’aéronautique que dans certaines enseignes de la grande distribution … et pas seulement l’Economie Sociale et Solidaire, où c’est naturel).

Mais nous voulons ouvrir un autre « front », en cette période de restrictions budgétaires et donc de baisses, sans doute durables, des subventions Etat-Régions, celui du financement de l’investissement dans les compétences en entreprises.

Pour rappel, les deux réformes de la formation de 2014 et 2018 ont enfin mis fin à l’imputabilité de la dépense de formation dans les entreprises (en deux temps, dans les entreprises de 300 salariés et plus, en 2014, puis dans les entreprises de 50 à 300 salariés, en 2018). On est passé « d’une logique de dépense contrainte et d’obligation de moyens à une logique d’investissement et d’obligation de résultat ».

Le  Plan de développement est donc devenu « un outil de gestion des talents » et, en tant que « document de planification et de suivi global de tout ce qui contribue à entretenir et développer le capital de connaissances et de compétences de l’entreprise », il  s’inscrit dans une logique d’investissement stratégique.

Néanmoins, cette définition, portée par le code du travail et une abondante littérature, n’est pas encore suffisamment en œuvre, hormis dans les entreprises de moins de 50 salariés soutenues en cela par leur OPCO [4].

Et cela va nous amener à poser autrement les questions de financement dans les compétences, en particulier à l’occasion de notre « Université 2025 » :

  • Si on est d’accord sur le fait que le développement et l’évolution des compétences sont une des conditions de la performance sociale et économique de l’entreprise, pourquoi aller sur ce terrain à reculons , en attendant le problématique retour d’un printemps des subventions ?
  • Si on est d’accord pour mettre de l’audace et de l’innovation en l’affaire, pourquoi ne pas lier beaucoup plus impact de l’entreprise et financement responsable, en allant à la rencontre de la « finance durable» , qu’elle soit privée ou un mixte public-privé sur les territoires ?

Et, « last but not least », nous allons reposer à partir de là, avec persévérance, une des questions qui était dans les réflexions qui nous ont amené à créer l’ADevComp en 2019 : pourquoi ne pourrait-on pas voir au bilan de l’entreprise les efforts d’investissement dans les compétences [5] ?

Autant de questions à propos desquelles échanger, contribuer à construire des solutions partenariales et travailler avec et au sein de notre Association.

Jacques FAUBERT,
Président de l’Association pour l’accompagnement
et le développement des compétences (ADevComp).


[1] Notamment avec « Human capital » de Hary Stanley Becker (1964)

[2] « L’investissement dans le capital humain : une comparaison internationale » (OCDE, 1998)

[3]  Voir le compte-rendu de notre «  Conversation professionnelle » du 13 mars 2025 sur notre BLOG.

[4]  « Rapport sur l’usage des fonds de la formation professionnelle » (FRANCE COMPETENCES, 2023).

[5]  Sujet que portent tant des entreprises comme GOODWILL-Management que des chercheur(e)s comme Valérie CHAROLLES de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS).

Réformes de l’enseignement professionnel en Europe (Revue Metis Europe)

METIS, c’est un site, une revue en ligne, une Newsletter hebdomadaire, une équipe de rédacteurs, un réseau de correspondants en Europe et dans le monde.

Son fil rouge : le travail.

Donc le travail et l’emploi, le travail et le non-travail, le travail qui fait du mal, mais aussi celui qui fait du bien, la place du travail dans l’économie et la société, les nouvelles formes de travail et d’emploi, celles de l’économie numérique par exemple.

A l’origine de « Metis – Correspondances européennes du travail », une association étroite d’Henri Vacquin, alors directeur de la publication Stratégies du Management et de Claude-Emmanuel Triomphe, alors délégué général de l’UET (Université Européenne du Travail).

Créée en 2007, Metis est un site et un média en ligne, engagé, indépendant, financé essentiellement par le soutien de ses abonnés.

Metis s’adresse à l’intelligence de ses lecteurs, réguliers ou occasionnels : on y trouve des informations, des analyses et comparaisons entre pays, des opinions, des entretiens et portraits sur la réalité du travail dans sa grande diversité. On y cause emploi et protection sociale, relations collectives, politiques sociales. Suivant le fil rouge du travail, on y fait volontiers un détour par l’histoire, ou par la littérature, ou par le cinéma. En France comme dans les différents pays européens, voire au-delà.

Aujourd’hui, nous vous proposons ce dossier « Réformes de l’enseignement professionnel en Europe ».

Bonne lecture !